Méditer à travers l’art, avec Soizic Michelot

Après des études d’histoire de l’art, de littérature et de cinéma, Soizic Michelot passe sept ans dans un monastère bouddhiste dont trois ans en retraite traditionnelle. Également formée aux approches laïques de pleine conscience, elle enseigne aujourd’hui la méditation à la faculté, en secteur hospitalier et auprès du grand public. Elle vient de publier aux éditions Albin Michel un ouvrage qui relie art et méditation. A travers une sélection de 100 œuvres, accompagnées de textes ciselés, Soizic invite à s’immerger de façon inédite dans l’univers de la pratique méditative.

Séduites par son ouvrage et curieuses de son chemin et de sa vision de la méditation, nous avons souhaité partager cette belle découverte avec vous !

Citta Vritti | Tu as passé 7 ans en monastère, dont 3 en retraite traditionnelle. Après toutes ces années de méditation, as-tu réglé tous tes problèmes ? Es-tu enfin devenue la meilleure version de toi-même ?

Soizic Michelot | (rires) Non, je n’ai pas du tout réglé tous mes problèmes ! Et ce n’est plus un but aujourd’hui de les régler, même si ça l’a été un jour. Ça m’a plutôt permis de voir qu’en tant qu’être humain normalement constitué, je suis concernée comme disait le Bouddha, par la vieillesse, la maladie et la mort, la mienne et celle de mon entourage. Par la séparation, également. Étant par ailleurs anxieuse à la base, la pratique m’a plutôt invitée à cesser de vouloir régler mes problèmes, à vivre en bonne entente avec eux, à faire de mes émotions de bonnes compagnes de route et à épouser au maximum le cours des choses. Devenir une “meilleure version de moi-même” est une expression qui m’effraie, une injonction néolibérale supplémentaire qui peut nous mettre dans un état de compétition larvaire et générer plus l’auto-dénigrement. Quelque part, cette quête d’auto-amélioration nous met à distance de notre présent et de ce qu’on peut faire dès maintenant. Si la méditation a fait de moi une “meilleure version” ce n’est pas parce que j’ai résolu tous mes problèmes mais peut-être parce que je suis devenue un chaos un peu plus flexible que je ne l’ai été. Pour paraphraser l’enseignant sud-africain Rob Nairn, le but de la pratique n’est pas de devenir un être parfait, mais un “chaos compatissant.”

Citta Vritti | Comment es-tu arrivée à la méditation ? Est-ce par l’art ?

Soizic Michelot | Les deux sont pour moi reliées dès le début. J’ai eu des chocs esthétiques plus jeune, avec des artistes qui m’ont beaucoup influencée. Je me souviens être allée à une exposition de Mark Rothko avec l’envie de tout comprendre, avec un rapport très intellectuel à l’art. Or quand je suis arrivée devant une des toiles, il y a eu une forme de suspension du discours mental, la  suspension d’une identification très narrative à moi-même, et un sentiment très fort de lien et de porosité avec le monde qui m’entoure. La rencontre avec certaines œuvres artistiques, qu’elles soient picturales, cinématographiques, musicales, m’ont fait chercher une voie que je qualifierai de spirituelle, même si je ne suis pas très à l’aise avec ce mot. J’ai prétexté de mes études de cinéma pour faire le tour de monastères chrétiens, j’étais très attirée par la vie en retrait depuis l’enfance. Je ne savais pas vraiment quoi pratiquer si ce n’est le silence. Puis je suis arrivée dans un monastère bouddhiste en Auvergne, où on m’a proposé de tourner le regard vers l’intérieur. Ce retournement du regard m’a bouleversée et j’ai su qu’à partir de là tout allait changer. S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas voir avec les yeux, c’est nous-mêmes ! En revanche, la conscience est dotée de cette capacité réflexive. Cette étude de la conscience réunissait tout : poésie, art, sciences… plein d’intérêts que je ne savais pas relier et que cette phénoménologie de l’esprit réunissait.

Citta Vritti | Ta première rencontre avec la méditation s’est faite au monastère ?

Soizic Michelot | Oui, j’avais 21 ans quand je suis entrée au monastère, j’en ai 43 aujourd’hui et à l’époque les approches laïques de la méditation n’avaient pas traversé l’Atlantique. Cette science contemplative n’était transmise à l’époque qu’à travers le dharma, les enseignements du Bouddha.

Citta Vritti | Quels liens as-tu tissé avec les enseignements bouddhistes ? T’ont-ils autant bouleversée que la pratique méditative ?

Soizic Michelot | Les deux m’ont bouleversée. La pratique méditative continue de m’accompagner fidèlement, mais je suis également empreinte des enseignements bouddhistes, même si je ne me sens pas bouddhiste aujourd’hui. J’ai étudié les textes sacrés, le tibétain des textes, une langue qui a développé comme le sanskrit un vocabulaire de l’esprit, de la relation corps-esprit que nous n’avons pas en Occident. J’en suis tellement imprégnée que c’est devenu une culture pour moi. Mais j’ai aussi vécu l’enfer monastique, avec des environnements dogmatiques et des dérives, que je peux nommer aujourd’hui de sectaires, autour des questions habituelles du sexe, de l’argent et du pouvoir. J’ai appris positivement des textes et de la pratique, et j’ai également appris de mes désillusions, qui rejoignaient au final les enseignements des textes, mais j’attendais quelque chose de parfait. J’étais dans une quête de pureté, et j’ai fait toutes les erreurs classiques spirituelles imaginables : attachement au maître, confusion de l’ego avec un effacement de l’identité et du corps, dogmatisme. J’étais très jeune, j’ai tout lâché de façon très radicale. J’avais à la fois une aspiration très juste, très profonde à la vie contemplative mais il y avait aussi une part de fuite, car je ne voyais pas le sens de ce monde, je ne savais pas comment m’y inscrire. Après 7 ans en monastère, j’ai vu la part de fuite dans mon engagement, et j’ai trouvé la maturité nécessaire pour revenir dans le monde séculier, avec l’intention d’incarner ce que j’avais appris.

Sans titre, Roberto Romano, 2017.
© Courtesy Roberto Romano, Fare Ala, 2017 
p.49

Citta Vritti | Tu es rentrée en monastère à 21 ans, sans savoir que tu y resterais 7 ans… Tes parents n’ont pas complètement flippé ?

Soizic Michelot | Si, ça a été très dur pour eux, parce que je rompais avec une culture familiale très matérialiste, où c’est important d’être socialement et professionnellement brillant et reconnu, et avec un certain refus du religieux. Mais j’ai gardé contact avec eux, notamment pendant ma retraite de 3 ans, de façon épistolaire. La forme écrite a permis de faire un pas de côté, et ils ont compris que j’avais une réelle aspiration à cette vie contemplative.    

Citta Vritti | Dans le monastère dit traditionnel où tu étais, les enseignants étaient-ils tibétains ?

Soizic Michelot | Tibétains et occidentaux. Les enseignants historiques étaient tibétains. Suite à l’invasion du Tibet (en 1950, NdlR), beaucoup de maîtres sont arrivés en Europe et aux Etats-unis. Ils ont trouvé un premier cercle de disciples dans la beat generation, chez les hippies, dans les années 50-70, qui sont à leur tour devenus enseignants.

Citta Vritti | Pendant ces 7 ans au monastère, le contact avec l’art ne t’a pas manqué ? Dans quelle mesure la frustration de ne pas avoir accès à l’art t’aurait invitée à développer une fibre artistique par la pensée, par l’imagination, par l’intériorité ?

Soizic Michelot | Cela m’a énormément manqué. Dans le bouddhisme traditionnel, il y a un jugement sur ce qui est mondain ou non, et l’art est en général considéré comme une mondanité. Je pense que tout dépend de l’intention qui sous-tend la création et de ce qu’on en fait. La mondanité est toute relative ! Je m’autorise aujourd’hui à respecter mon individualité, l’art a sa place et ça ne fait aucun sens de m’en couper.

Citta Vritti | Attribues-tu cette radicalité à l’âge que tu avais ?

Soizic Michelot | Pas seulement. J’ai vu des personnes de 20 ans d’une maturité incroyable, des personnes arriver à la méditation plus tardivement, qui pratiquent depuis peu et qui développent une clarté, un discernement et une intégrité personnelle très inspirante. Je suis partie de là où j’étais. J’avais un rapport à moi-même très dur, je n’ai pas su/pu pu faire autrement. Avec le temps, la pratique a assoupli cette dureté, cette radicalité !

Citta Vritti | Qu’est ce qui t’a décidée à quitter le monastère ? Comment tes 7 ans au monastère t’ont-ils accompagnés lors de ta confrontation à une vie plus mondaine ?

Soizic Michelot | Ma vie au monastère n’a jamais été une vie désengagée, car l’autre est constamment présent dans la pratique. La décision de sortir du monastère est liée au sentiment d’avoir tellement reçu qu’il était temps de donner, également le sentiment d’avoir mis le doigt sur suffisamment de mes fuites pour pouvoir me confronter à une vie incarnée, positionnée, politique. Personne ne m’a demandé de partir, simplement j’ai senti que la suite de mon chemin n’était plus au monastère, en retraite, mais dans le monde. C’est le même engagement pour moi, avec des formes différentes.

Citta Vritti | Quel chemin t’a amenée de la méditation bouddhiste tibétaine à la méditation dite laïque de pleine conscience que tu enseignes maintenant ? Comment relies-tu ces deux expériences ?

Soizic Michelot | J’ai réalisé que le bouddhisme pouvait être plus dogmatique que ce que j’imaginais, avec des systèmes de croyances assez forts. Je me suis autorisée avec le temps à développer une pensée plus autonome, plus critique sur les enseignements que j’avais reçus et surtout sur la façon dont ils étaient transmis. Je ne voulais pas transmettre dans un contexte religieux. Au début, j’ai regardé les programmes MBSR qui se déployaient à hôpital avec un œil double. A la fois j’étais très touchée car l’hôpital est l’endroit où on touche le plus à la précarité de l’existence et aux souffrances très primaires liées à notre condition, et en même temps je me méfiais de ces programmes enseignés en 8 semaines seulement, alors que ça faisait 7 ans que je galérais sur mon coussin ! J’ai moi-même suivi ce cycle MBSR de 8 semaines avec une enseignante qui avait la double culture bouddhique et laïque. J’ai trouvé que c’était un vrai chef d’œuvre d’intelligence pour apporter la méditation à tou.te.s, et j’ai énormément appris. J’ai par ailleurs beaucoup apprécié les modalités d’enseignements très horizontales, sans division entre “sachant” et “apprenant”. Une horizontalité finalement dans la lignée de la tradition, qui parle de la nature du Bouddha présente en chacun de nous et qui part du principe que nous sommes tous et toutes dotés de beaucoup de sagesse, de qualités, de compassion. A partir de là, je me suis sentie à l’aise pour transmettre.

Citta Vritti | L’art comme la méditation sont souvent des milieux très codifiés et donc potentiellement très excluants pour celleux qui ne disposent pas de ces codes. Peuvent-ils réellement, selon toi, constituer des expériences universelles et accessibles à tou.te.s ? 

Soizic Michelot | C’est vrai qu’autour de la méditation, on retrouve une population très blanche, très féminine, et très classe moyenne / supérieure. C’est une vraie question, une vraie problématique. Dans ce livre, en reliant l’art à la méditation, mon intention n’est peut-être pas de toucher tout le monde. Dans le dharma, on dit qu’il y a 83 000 façons d’enseigner, et que cette pluralité de formes constitue autant de moyens habiles et de portes d’accès pour tout un chacun. L’art peut être un de ces moyens et l’optique est justement de ne pas tout intellectualiser. La méditation peut apporter à l’univers artistique, parfois élitiste, l’idée d’arriver comme une toile vierge, sans connaissance, sans expertise. De voir simplement comment le cœur, le corps, et l’intellect réagissent de façon très spontanée, et de ne pas aborder l’art comme une accumulation de connaissances. La méditation est plutôt un appauvrissement d’ailleurs, dans le sens d’un retour à une certaine phénoménologie, un rapport très direct au réel, qu’on peut appliquer à l’art.

Locked, Ceren Bülbün, 2015 Artwork
© Ceren Bülbün
p.27

Citta Vritti | Quels rapprochements fais-tu entre art et expérience méditative ? L’art est-il une expérience méditative ? La méditation est-elle une expérience artistique ?

Soizic Michelot | L’invitation à être créatif est inhérente à la méditation, ou à l’esprit méditatif. La méditation n’est pas une création imposée mais un espace d’émergence, déjà parce qu’on fait silence. Dès qu’on crée un espace non injonctif, on est en contact direct avec la créativité du mental, avec nos sensations, nos émotions. On est en contact avec une créativité spontanée qui est celle du vivant. Il est assez courant que de bonnes idées émergent pendant la méditation, que des réponses à nos questions soient “auto-émergentes”, plus que le fruit d’une réflexion consciente. Cette créativité n’a pas vocation à forcément créer une œuvre d’art ! Philippe (Filliot, NdlR), parle de « créer une œuvre sans œuvre »; de faire de notre vie, de notre quotidien, une œuvre, avec beaucoup de ratures, avec la beauté des fêlures, des erreurs, des coups de pinceaux ratés…. la beauté de l’imperfection.

Citta Vritti | La création artistique comme la méditation sont souvent perçues comme des pratiques potentiellement narcissiques, absorbées dans le soi. On accole souvent aussi aux artistes une inévitable image de névrosé, névroses dans lesquels ils puiseraient incontestablement leur génie. Ton ouvrage propose une autre vision des choses ; comment répondrais-tu à ces rapprochements ? La création se nourrit-elle forcément d’esprits névrotiques, obsessionnels ?

Soizic Michelot | Je pense que dans tous les domaines, on retrouve des intentions souvent très ambivalentes : qui portent une part de beauté et d’altruisme, mais aussi une dimension plus égotique ! Rembrandt a passé sa vie à peindre ses autoportraits, et au-delà d’une éventuelle dimension narcissique, ils nous parlent aussi du passage du temps, du vieillissement, de la compréhension de notre propre condition, de ce qui nous concerne tous.tes. La méditation a l’avantage de nous montrer quand nous sommes trop pleins de nous-mêmes, de libérer de l’espace pour être le relais de plus vaste que soi.

Citta Vritti | Les œuvres choisies pour ton livre proviennent d’horizons divers, avec de nombreuses œuvres occidentales, et récentes. Qu’as-tu souhaité montrer de la méditation à travers ces choix iconographiques qui sortent de l’ordinaire ?

Soizic Michelot | J’ai délibérément usé d’œuvres contemporaines pour montrer que la méditation et l’honnêteté du regard sur soi qui en découle sont des engagements très contemporains. Pas dans un sens de développement personnel, mais dans le sens d’une indispensable remise en question. Dans l’état actuel du monde, on ne peut pas faire l’économie chacun et chacune, d’un regard sur nous-mêmes. Pas pour sur-responsabiliser l’individu, car la méditation n’exclut pas de mener une réflexion sur le collectif et sur les processus sociaux, mais pour explorer jusqu’aux racines émotionnelles de la souffrance. J’ai aussi voulu privilégier des œuvres occidentales pour dire que c’est un sujet qui n’est pas un exotisme.

Citta Vritti | Détachement, équanimité, acceptation de ce qui est, impermanence : autant de notions dans le bouddhisme qui aujourd’hui servent à justifier une privatisation de la souffrance, jugée comme étant uniquement le fait de dispositions intérieures qu’il suffirait de travailler à grand renfort de techniques de soi, et non de conditions matérielles. Comment sortir de cette idée reçue ? La méditation est-elle la solution ?

Soizic Michelot | Je ne situe pas du tout la méditation comme LA solution, mais comme un élément, sincèrement vertueux, parmi d’autres. Cette façon de la présenter comme une solution miracle aux désordres du monde n’est pas ce que je souhaite communiquer sur ce sujet. Il s’agit simplement d’être en contact avec une certaine nature des choses : a priori, quelles que soient les époques, la vie est faite de beaucoup de changements, et de beaucoup de souffrances. Je me permets de partager cet extrait de mon livre pour répondre à ta question :

« A l’heure où la pleine conscience devient une marchandise, où le chant des sirènes du néo-libéralisme déforme tout sur son passage et où des articles de presse vendent la méditation à grands coups d’arguments pseudo-scientifiques pour accroître le bien-être personnel, quelques précisions sont utiles. Si la méditation est parfois confondue avec une technique managériale, visant à absorber plus encore les incohérences d’une organisation économique intrinsèquement génératrice de souffrance, il ne s’agit nullement de prendre en charge notre stress individuel en oubliant les causes systémiques de ce stress. Et si à l’origine le Bouddha nous propose de nous asseoir, ce n’est ni pour nous entourer de lotus et d’encens et passer du bon temps sur le coussin, ni pour être toujours plus performant et souriant, mais pour contempler notre esprit et comprendre les « causes fondamentales de la souffrance »

Soizic Michelot, méditer à travers l’art, p.194

La démarche méditative n’empêche pas d’avoir des positionnements sociaux, éthiques et politiques. Bien au contraire, c’est même un prolongement de la pratique. Mais effectivement, il existe beaucoup de travers inquiétants à cet endroit qui feraient entrer la méditation dans le champ d’un mauvais développement personnel.

Citta Vritti | Au début de ton ouvrage, tu formules la chose suivante : « puisse ce livre ne servir à rien, ou plutôt le rien ». Peut-on faire le même souhait pour la méditation ? Puisse-t-elle servir à rien, ou plutôt, le rien ?

Soizic Michelot | Oui, complètement ! Puisse ce livre et la méditation ne servir à rien, dans le sens de rester dans un espace de gratuité, de générosité, d’humanité, qui ne soit pas entravée par des enjeux consuméristes. Bien sûr que la méditation sert à plein de choses, je suis la première à le vivre et à le ressentir. Mais puisse-t-elle servir ce “rien” dont parle Jankélévitch, que je cite dans mon ouvrage : “lorsqu’il est présent, ce je-ne-sais-quoi, ce presque rien nous comble, et lorsqu’il est absent, il nous remplit de regrets et d’inquiétude. Comme toutes les choses très importantes, plus elles jouent un grand rôle dans notre vie, plus elles sont impalpables, invisibles”. Pour moi, la méditation est cette invitation à pouvoir rester en lien avec ce rien dont parle Jankélévitch et qui nous fait pleinement éprouver nos existences.

Citta Vritti | Une dernière question : pour les personnes qui ont envie de méditer mais qui ont des difficultés ou des appréhensions à se mettre à cette pratique, que répondrais-tu ?

Soizic Michelot | Je leur dirai que ces appréhensions sont normales, et partagées par tous et toutes. La clé est dans la déculpabilisation, voir qu’on est tous à la même enseigne, loin des images d’Epinal de femmes souriantes devant un coucher de soleil. La méditation est une démarche très confrontante, et avoir peur est normal. On se retrouve au premier plan de son esprit, mais on apprend à déposer une attention qui n’est pas jugeante, à installer une certaine douceur, avec un regard qui “bien veille” sur son expérience, qu’elle soit agréable, désagréable ou neutre. “Bien veiller”, dans le sens de “prendre soin”. Je pense que c’est une démarche qui mérite d’être accompagnée par un être humain, c’est un soutien qui permet une véritable déculpabilisation du sujet et un véritable apprentissage.

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Merci à Soizic Michelot pour l’entretien, et aux Editions Albin Michel pour cette rencontre.

Les images ci-dessus sont tirées de l’ouvrage “Méditer à travers l’art” de Soizic Michelot, paru aux éditions Albin Michel en octobre 2021.

Retrouvez Soizic Michelot sur Instagram : @soizic_michelot_mbsr_paris

Une réponse à “Méditer à travers l’art, avec Soizic Michelot”

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