À propos

Jeanne (à gauche) et Zineb (à droite) © Sebastien Dolidon
Jeanne (à gauche) et Zineb (à droite) © Sébastien Dolidon

Nous sommes Jeanne et Zineb, deux amies pratiquantes et enseignantes de yoga (entre autres activités). Nous nous sommes rencontrées en 2018, nous partageons les bancs de la fac depuis 2019 et avons lancé le blog Citta Vritti (“les fluctuations du mental” en sanskrit) en 2020. Ce, afin de vous faire profiter de nos élucubrations sur le yoga au sens large du terme. Bienvenue !

Avec ce blog nous avons la modeste ambition de partager avec vous nos questionnements sur le yoga “des origines à nos jours” et sous divers prismes. Nous nous intéressons autant à l’Histoire et à la philosophie du yoga en tant que sagesse indienne qu’à la discipline mondialisée qu’il est devenu. Journalistes, diplômées en Sciences politiques, spécialistes en Environnement, voyageuses au long cours, nous interrogeons le yoga par le biais de nos connaissances, expériences et de notre regard sur le monde, empreint de sociologie, de féminisme, d’écologie, d’économie, de pop culture, de psychologie et de politique (liste non exhaustive).

Nous sommes mues par nos questionnements incessants (team vritti!) et une bonne dose de dissonance cognitive quant à notre rapport au yoga. Nous aimons remettre le monde en question, à commencer par celui du yoga qui nous semble parfois fade et réduit à des postures compliquées et des citations de Bouddha glanées sur internet. Nous pensons que le meilleur moyen de rendre hommage à cette sagesse est de faire l’effort de la connaître en sortant des clichés superficiels dans lesquels nous l’emprisonnons.

Ici vous trouverez donc des entretiens avec des chercheur.se.s et des expert.e.s reconnu.e.s dans leurs domaines : rubrique “Jñāna” (“la connaissance”, “le savoir” en sanskrit). Mais aussi nos coups de gueule parce que ça fait du bien de s’exprimer librement : rubrique “Les chroniques de Kali” (déesse hindoue colérique et destructrice). Et enfin des articles pédagogiques pour mieux connaître le yoga, ses termes, son jargon : rubrique Pradîpikâ (“petite lumière sur” en sanskrit).

Ce que ce blog n’est PAS : un site “feel good” ou “good vibes only”, un manuel d’asanas, un site de bien-être ou de développement personnel et encore moins un lieu de publicité déguisée ou de placements produits. Bonne lecture !

Nos hagiographies respectives …

Jeanne, vue par Zineb

J’ai rencontré Jeanne d’abord sur Instagram ; elle tenait un anti-compte de yoga, dans lequel elle parlait entre autres avec humour et indignation des incohérences du milieu yogi ; des néo-hippies de Koh Phangan ; du sexisme dans le milieu yogi. Sa liberté de ton et ses avis justes et bien trempés m’ont fait un bien fou, dans un milieu yogi où on parle de compassion tout en détestant les grévistes, et où on parle de non-violence en continuant à bosser pour Areva. J’étais bien décidée à devenir copine avec elle.

Nous nous sommes véritablement connues sur les bancs de l’Institut Catholique et de l’Ecole Française de Yoga, où nous suivons le même cursus universitaire. J’ai appris tranquillement à connaître les multiples facettes de Jeanne, aussi pudique dans la vraie vie qu’elle est incisive sur la toile: journaliste à la plume acérée, professeure et pratiquante de yoga, capable de déceler ton dosha en un coup d’œil, spécialiste du matcha latte bien mousseux et du banana bread bien fondant, féminazie sur les bords et écolo convaincue, capable de te faire voyager dans l’espace avec ses Nidras, éthique et clairvoyance chevillées au corps.

Jeanne aime aussi beaucoup voyager, les paillettes (biodégradables), ne dit pas non à une bonne vieille soirée électro sur la plage, LSD included, et apprécie particulièrement de faire le tour du Monténégro en moins de 24h sur un scooter pourri en poum poum short juste pour aller voir un monastère.  

Zineb, vue par Jeanne

Zineb, c’est la force tranquille d’un Kapha équilibré comme on les aime. Un peu comme un chai latte de barista de qualité, justement épicé et pas trop sucré : une saveur subtile qui n’écoeure jamais. J’ai commencé à lui parler virtuellement sur instagram, haut lieu des amitiés modernes, avant de la rencontrer dans un café du 11e arrondissement de Paris où nous avions pris rendez-vous quelques mois plus tard. J’ai eu un crush amical pour Zineb, sentiment partagé, je pense, par tous ceux qui croisent son chemin. La sensation joyeuse d’échanger avec une personne sincère, cultivée, apaisante et juste.

Ce qui m’impressionne le plus (et m’équilibre) c’est sa diplomatie et son mode de communication non violent. Je m’attarderai ici sur son humilité : presque gênée d’ « avouer » qu’elle a fait sciences-po, elle a lu plus de livres en un mois que toi en un an, trilingue même si je ne l’ai jamais entendue prononcer un mot d’anglais ni d’arabe, grandi à Rabat, étudié à Melbourne, auparavant chargée de mission et consultante dans le développement durable à Paris, enseignante de yoga dans les prisons et en centres d’hébergements auprès de femmes précaires, mais aussi baroudeuse solo en Palestine…

Sauf que tout ça elle ne l’écrit pas sur insta sous une photo d’elle en string avec le pied derrière la tête (même si elle y arrive sans difficulté). Et cela m’a réconcilié avec la vie de constater que l’on peut encore rencontrer des gens brillants qui ne ressentent pas le besoin de se marketer ni de se vendre comme des produits. J’oubliais : Zineb est désormais maman d’un petit chat affectueux et enthousiaste nommé Régine, elle est Gémeaux et cuisine d’excellents tajines veggies.

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